Tout est fluide, simple, évident.
Tout coule, la Lumière est partout et en tout.
Les choses se mettent en place avec une facilité impressionnante.
Le mental est calme, le vital est confiant et le physique serein.

Et la seconde, cette seconde que je ne vois pas venir,
Où tout bascule.
C’est la chute !
Une conversation, une pensée, un souvenir, une rencontre,
L’ego qui subtilement revient sur le devant de la scène…

Ça semble tellement insignifiant, tellement minime parfois,
Que je n’y prête pas attention tout de suite.
Je ne vois rien, ma vigilance est trompée.
Les forces adverses s’engouffrent dans cette toute petite faille,
Qui est passée inaperçue.
Mais pas pour longtemps…

Car toute l’ancienne mécanique se remet en route.
J’ai l’impression que toutes ces vieilles habitudes erronées
Se précipitent presque avec joie pour reprendre leur place.
C’est la cavalcade du mensonge.

Le mental s’agite férocement, il s’emballe,
Et retrouve son fonctionnement analytique, son raisonnement.
Il croit devoir tout faire, tout comprendre, tout contrôler et trouver une solution à tout.

Le vital ressurgit avec son lot de désirs, d’actions fausses, de peurs, de doutes.
La nostalgie, l’impatience et la frustration s’invitent.

Oh, la vie ordinaire, c’est tout de même « plus simple », « plus confortable ».
« Mais qu’est ce que je fais ? ».
« Je suis vraiment sur le mauvais chemin ».
Il y a tout l’attirails de suggestions fausses qui m’envahit.
C’est la panique.

Et là, heureusement qu’une phrase de Mère ou de Satprem ressurgit en moi,
Comme une bouée lancée à un naufragé.
Et je me souviens que tout cela c’est l’ancienne mécanique,
Le fonctionnement de l’ancien monde.
Que cette faille a été la porte ouverte à des attaques.
Et que tout ce qui m’éloigne du Divin est une attaque des forces adverses.

À ce moment là, il ne me reste plus qu’une chose à faire.
Me poser, calmer mon mental, aspirer à la paix,
Et demander l’aide de La Mère.
Le feu intérieur se réactive petit à petit
Et je retrouve cette posture alignée sur cette Autre Conscience, sur cette vibration de Vérité.
Ma vigilance s’installe là où il faut,
Tout en essayant d’identifier cette faille.

Mais ça me demande parfois un grand effort tant le gouffre entre l’ancienne mécanique et cette Nouvelle Conscience est gigantesque.
Et avancer, sur ce chemin totalement inconnu,
Totalement à l’inverse de l’avancée des autres,
C’est par moment vertigineux.
Alors, je m’accroche à ma foi et je reprends ma route.

Tant que tout mon être et tous mes corps ne seront pas entièrement soumis au Divin,
Je crois bien que je vivrai ces allers-retours qui sont là pour me montrer les failles encore présentes.