Le mantra de Mère

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« J’ai vu que le mantra a un effet organisateur sur le subconscient, sur l’inconscient, sur la matière, sur les cellules du corps, tout ça – cela prend du temps, mais par répétition et persistance, à long terme il a un effet.
Cela a le même effet que de faire des exercices quotidiens au piano, par exemple. Vous les répétez mécaniquement et à la fin vos mains sont remplies de conscience – cela remplit le corps de conscience.
Le son a un pouvoir en soi, et en obligeant le corps à répéter un son, vous le contraignez à recevoir la vibration en même temps.
Mais les mots doivent avoir une vie propre (je ne veux pas dire un sens intellectuel, rien de tel, mais une vibration).
Et l’effet sur le corps est extraordinaire: il commence à vibrer et à vibrer et à vibrer … »
Mère

Ôm Namo Bhagavaté - La Mère

Ôm Namo Bhagavaté

Le premier mot représente…

Je mets «représente», parce que le mot est toujours une forme symbolique de quelque chose qui le dépasse infiniment. C’est l’une des choses que l’on doit sentir : c’est comme un moyen de contact. Un moyen de contact que l’on rend de plus en plus efficace, d’abord par la sincérité de la concentration, de l’aspiration, puis par l’usage, par l’emploi, en ayant soin de toujours garder le contact avec Ce qui est au-delà quand on l’emploie. Et ça fait comme une concentration, comme si le mot se chargeait de force, se chargeait de plus en plus comme une batterie, mais une batterie qui peut prendre indéfiniment. Alors j’ai mis (ce qui m’a paru plus exact) :

Le premier mot «représente». Il représente : L’invocation suprême…

C’est-à-dire Ce que l’on peut atteindre de plus haut dans l’aspiration et dans l’invocation – ce qui est le plus pur, le plus haut. «Le plus pur», je veux dire : être exclusivement sous l’influence du Divin.

Alors j’ai mis :
l’invocation suprême
l’invocation du Suprême

Le premier mot, on invoque le Suprême dans tout ce que l’on peut atteindre et tout ce que l’on atteindra, et indéfiniment. Ce doit être un mot progressif.

Le deuxième mot représente : Le don total de soi…

On invoque, puis on fait le don total de soi. La soumission parfaite. Soumission parfaite dans tous les états d’être. Ça vient progressivement, ça vient à travers des années de répétition, mais c’est cela que le mot doit représenter quand on le dit : le don total de soi à… ce Suprême, qui dépasse naturellement toute conception. La soumission parfaite, c’est-à-dire la soumission spontanée, qui ne demande ni effort ni rien – une soumission qui doit être tout à fait spontanée. Ça aussi, c’est quelque chose qui s’atteint petit à petit ; c’est pourquoi j’ai dit que le mantra est progressif, en ce sens qu’il se perfectionne de plus en plus.

Le troisième mot représente : L’aspiration…

Ce n’est pas exactement ce que l’on demande, mais c’est…Vraiment, il n’y a que le mot aspiration. C’est infiniment plus qu’espérer : il y a la certitude que ce sera comme cela, mais on n’oublie jamais que c’est ÇA que l’on veut. Et j’ajoute : Ce que la manifestation…

Vraiment, c’est la manifestation physique, terrestre ; pour le moment, c’est ce qui nous concerne, mais c’est le début d’autre chose. Alors, pour le moment : Ce que la manifestation doit devenir…

Cette manifestation terrestre doit devenir : Divine.

«Divine», on met dans le mot la réflexion de tout ce que l’on a mis dans le mot «Suprême».

Mais je l’ai dit en commençant, toute activité mentale diminue le pouvoir ; ce doit être l’élan de tout l’être, avec aussi peu de pensée que possible.

Ça, je peux te le donner (Mère donne sa note). Tu peux le garder.

Les trois mots, tu les connais…

(longue concentration)

ÔM……………………..

Mère, Agenda du 19 février 1965

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