Tendre vers la vie ordinaire
Choisir la vie spirituelle a été un non-choix, ça s’est imposé à moi, comme une évidence.
Sur ce chemin, je trouve tellement de réponses à des décennies de questionnements. Et tout est amené avec toujours beaucoup de simplicité.
J’ai plongé entièrement dans cette vie spirituelle et j’explore chaque jour un peu plus de nouveaux fonctionnements, de nouvelles prises de conscience, de nouvelles résistances aussi.
Et les résistances, il y en a… et pas vraiment là où je m’attendais.
Cela fait des mois que je vois des parts de moi qui résistent à emprunter ce chemin. Plus je vais en profondeur, plus je découvre des recoins sombres qui ne veulent pas tendre vers la Lumière et préfèrent rester dans le connu, la vie ordinaire.
J’ai déjà déblayé plusieurs dossiers, mais ça résiste. Et en ce moment, je me sens engluée par le tamas (c’est la force d’inconscience et d’inertie ; il se traduit par l’incapacité et l’inaction).
Je prends conscience de plusieurs mécanismes inférieurs qui amènent systématiquement une inaction.
Et c’est toujours très subtil, justifié par tellement de « cohérence ».
Ces derniers temps, c’est tous les jours que j’observe ces résistances et que je dévoile ces parts de moi qui veulent toujours tendre vers la vie ordinaire. « C’est ce qu’on connaît, c’est comme ça qu’on fait d’habitude, c’est ce que tout le monde fait… » et bla, bla, bla !
Et ce matin, en regardant un témoignage d’un yogi français sur le Likhita Japa (Likhita signifie « écrire », et Japa signifie « répéter le Nom de Dieu » – pratique spirituelle simple qui consiste à répéter par écrit un mantra).
J’ai vu avec surprise comment je manquais de rigueur et comment je pouvais me mentir à moi-même (enfin comment cette nature inférieure pouvait me ralentir et me détourner de ce chemin spirituel).
Je dis « surprise » parce que mon ego était finalement bien content de s’auto-congratuler de cette avancée et de cette soit disant implication.
Ça été un choc… mais le principal c’est que je l’ai vu et que je peux maintenant offrir cela à La Mère et au Divin.
Je crois que toutes ces prises de conscience de ces derniers jours sont aidées par ce feu purificateur qui s’active.
Je ne peux, finalement, que me réjouir de tout cela.
Merci Douce Mère de me guider et de m’accompagner si parfaitement.
Je vois bien que je suis au début d’une nouvelle étape qui va me demander plus de détermination, plus de volonté, plus d’abandon et de foi.