Ça chauffe !

Categories: Extraits, Sâdhanâ, Satprem, Sri Aurobindo3,9 min read

Les « difficultés » physiques continuent. Épuisement, essoufflement, palpitations…

À cela se rajoute, depuis 3-4 jours une sensation de chaleur intense. Vivant sous les tropiques, je me dis qu’il fait plus chaud ces derniers jours, mais je vois bien que ce n’est pas cela.

C’est une chaleur intérieure, qui s’expanse vers l’extérieur.

Et ça fait comme des vagues. Tout d’un coup, je sens cet épuisement, cette fatigue intense qui m’envahit et la chaleur qui est là.

Est-ce que j’ai de la fièvre ? Non, ce n’est pas ça.

Comme depuis plusieurs semaines c’est difficile dans le corps, j’ai pris l’habitude d’appeler Mère, de prier et de réciter des mantras le plus souvent possible… la journée, la nuit.

Alors quand cette vague arrive, je me pose et je plonge à l’intérieur en récitant un mantra et en appelant Mère.

Et puis, comme souvent, je cherche une explication, une aide dans leurs écrits.

Et là, j’ai trouvé plusieurs pistes dans Les Carnets d’une apocalypse de Satprem, en voici quelques extraits :

On se demande comment c’est possible, mais le Pouvoir vient avec des densités croissantes, et toujours à la limite du supportable (ou de l’insupportable). Et ce qui est étonnant, c’est qu’avec cette Énergie formidable qui passe à travers le corps, celui-ci se sent sans force, au bord de l’épuisement. Mère remarquait cela aussi. Probablement le Pouvoir doit dissoudre ou purifier beaucoup d’éléments dans le corps (justement ce qui faisait sa densité normale), d’où l’épuisement. C’est tout de même bizarre.
Notre « densité » doit être faite de beaucoup de crasse ( ! )

La résistance engendre la chaleur même qu’il faut pour sortir du système.
C’est valable pour le corps d’un homme autant que pour le corps d’une société ou le corps d’un monde.
On peut sortir du système par la mort, mais c’est la mauvaise façon (ou une façon provisoire).
Il faut une longue patience avec la douleur du monde comme avec la sienne.

Après chaque vague, je retrouve un certain apaisement, tout se calme très rapidement…

J’ai essayé de comprendre ce qui pouvait bien interrompre ce passage vraiment déstabilisant. Une prise de conscience, une posture intérieure, la puissance du mantra …

Je ne sais pas.

J’ai observé ce phénomène quelques jours et c’est dans Lettres sur le yoga de Sri Aurobindo que j’ai trouvé une réponse :

Le feu que vous avez senti était le feu de la purification et la sensation de chaleur venait de ce qu’il brûlait une résistance; lorsqu’elle eut fini de brûler, vous avez ressenti la fraîcheur, la paix et la tranquillité.

Si la conscience demeure tranquille, c’est un fait que le psychique sortira de plus en plus des profondeurs intérieures pour se manifester, et un clair sentiment de ce qui est vrai et spirituellement juste, et de ce qui est erroné ou contraire à la vérité, apparaîtra; il apportera aussi le pouvoir de rejeter ce qui est hostile, erroné ou contraire à la vérité.
Votre expérience du Feu est tout à fait juste; c’est le grand feu de la purification et de la concentration (celle-ci consiste à rassembler la conscience et à l’orienter fixement vers le Divin), le feu que tous doivent traverser pour rejoindre la Mère et s’unir à elle en permanence et totalement.

Ces incidents qui vous effraient sont simplement des impressions projetées sur vous par de petites forces vitales qui veulent vous empêcher (en agissant sur vos nerfs) de faire avancer votre sâdhanâ. Ils ne peuvent en réalité vous faire aucun mal, à condition que vous rejetiez toute peur. Gardez cette pensée sans cesse présente à l’esprit lorsqu’un de ces incidents se produit: « La Mère me protège, rien de néfaste ne peut arriver », car l’ouverture psychique et la foi en la Mère suffisent à vous en protéger. De nombreux sâdhak apprennent à prononcer le nom de la Mère tout en rêvant, lorsqu’ils font des rêves angoissants, et les apparitions qui les menacent deviennent impuissantes ou se dissipent. Vous devez par conséquent refuser de vous laisser intimider et rejeter ces impressions en les traitant par le mépris. Si quelque chose d’effrayant apparaît, faites appel à la protection de la Mère.

Ô Mère Divine,
Ô Seigneur Suprême,
Que votre Force et votre Lumière m’accompagne.
Je m’en remets totalement à votre Volonté, avec Confiance et Joie.
Merci pour votre présence sur ce chemin.

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